Le 3 octobre est une date qui s'est avérée marquante pour bon nombre de méditerranéens. En effet, dans les 50 dernières années, deux catastrophes majeures liées aux orages diluviens typiques des abords de la Grande Bleue durant la saison automnale se sont produites, s'accompagnant de dégâts très importants et de nombreuses victimes. 

3 octobre 1988 : catastrophe sur le Gard 

Alors que les jours précédents s'étaient déjà montrés humides près de la Méditerranée en raison du passage d'un talweg sur la France, un calme relatif était revenu sur le sud-est en journée du 2 octobre 1988. Si les pressions étaient reparties à la hausse sur la majorité de la France, une petite goutte froide persistait néanmoins sur l'ouest du pays, plongeant peu à peu vers l'Aquitaine au fil de la journée. Celle-ci a apporté un nouveau regain d'instabilité sur le sud-est et notamment les abords du golfe du Lion en soirée du 2 octobre et notamment la nuit suivante du côté du Gard. 

En effet, en fin de soirée du 2 octobre, de violents orages stationnaires se sont formés sur l'ouest du département du Gard, concernant d'abord la région de Sommières puis se décalant au nord de Nîmes dans la nuit tout en se montrant très peu mobiles. Ces orages ont rapidement adopté une structure en V avec une pointe se régénérant sans cesse sur les mêmes secteurs jusqu'en cours de matinée suivante. 

Animation radar du 2 au 3 octobre 2025 sur la France - Archives Météo-France 

Les cumuls se sont de ce fait montrés particulièrement importants sous ces orages durables et peu mobiles. Il est en effet tombé au moins 420 mm au Mas-de-Ponge au nord immédiat de Nîmes, dont 220 mm entre 8 h et 11 h 30 ("au moins" car le pluviomètre a débordé au cours de l'épisode). La DDE de Nîmes-Kennedy a également recueilli 311 mm de 4 h à 13 h (101 mm de 4 h à 7 h puis 210 mm de 7 à 13 h). Le pluviomètre de la station météo principale de Nîmes-Courbessac a quant à lui enregistré 263 mm dont 210 mm de 7 h à 13 h.

Le phénomène a stationné tout au long de la matinée sur un périmètre très restreint, les secteurs immédiatement voisins ne recueillant que quelques dizaines de millimètres (35 mm à Nîmes-Garons). 

Cumuls de précipitations lors de l'épisode orageux du 2/3 octobre 1988 dans le Gard - Archives Météo-France

Bien entendu, de tels cumuls de précipitations dans une zone urbanisée ont eu de graves conséquences. Des inondations catastrophiques se sont en effet produites sur la capitale du Gard entre la nuit et la matinée du 3 octobre avec de véritables torrents dévalant la ville et emportant tout sur leur passage. 

Un habitant se réfugie sur un abri bus pour éviter les torrents de boue en plein Nîmes en matinée du 3 octobre 1988 - Archives Météo-Villes

Les dégâts sont particulièrement importants sur Nîmes avec de très nombreux bâtiments sinistrés et des milliers de véhicules emportés par les eaux. Le bilan humain est malheureusement lourd avec 11 victimes dont deux pilotes d'hélicoptères qui portaient secours aux personnes en difficultés. 

Importants dégâts suite aux inondations du 3 octobre 1988 à Nîmes - Archives Météo-Villes

On estime que 45 000 personnes ont été sinistrées par ces inondations. 70 communes autour de Nîmes furent par la suite classées en zone de catastrophe naturelle et les dégâts furent estimés à plus de 600 millions d'euros. 

3 octobre 2015 : la Côte d'Azur lourdement sinistrée

Le début du mois d'octobre a un goût véritablement amer pour les habitants des Alpes-Maritimes. On se souvient par exemple de la catastrophe du 2 octobre 2020 où les vallées de ce départements ont été touchées par des orages diluviens engendrant des inondations majeures et 18 victimes. Néanmoins, 5 ans avant, le 3 octobre 2015, une autre catastrophe encore plus meurtrière touchait le sud de ce même département, notamment les secteurs entre Mandelieu-la-Napoule et Nice. 

Comme pour la catastrophe de Nîmes, les jours précédents avaient été relativement humides sur le sud-est avec des cumuls déjà notables entre le 1er et le 2 octobre, dépassant parfois les 70-80mm entre l'est du Var et l'Ouest des Alpes-Maritimes (88.3mm en 48h à Cannes-Mandelieu). Ainsi, les sols étaient déjà saturés d'eau avant l'arrivée du front pluvio-orageux principal prévu pour la soirée du 3 octobre. 

C'est à partir des environs de 20h que la situation a véritablement dégénéré sur l'ouest des Alpes-Maritimes, notamment entre Mandelieu et Antibes avec la formation d'un virulent orage stationnaire sur le secteur, s'accompagnant de pluies diluviennes et d'une forte activité électrique. 

Animation satellite sur le sud-est de la France entre 20h et 22h le 3 octobre 2015 - Via keraunos.org

Les intensités pluvieuses se sont en effet avérées extrêmes sur ces secteurs avec par exemple 106mm en 1h à la station de Cannes, 99mm durant le même laps de temps à la station de Mandelieu à quelques kilomètres de là. On a pu relever 175mm en seulement deux heures à Cannes (196mm au total) et 152mm à Mandelieu (159mm au total) mais également 109mm durant ce même laps de temps à Antibes et 89mm à Nice. Notons aussi des cumuls impressionnants de 69 mm en 30 min à Mandelieu et 68,8 mm puis 57,5 mm en 30 min, des intensités parmi les plus importantes jamais observées en France en un si court laps de temps. 

Cumuls de précipitations durant l'épisode du 3 octobre 2015 au soir sur les Alpes-Maritimes - Via Keraunos.org

De telles intensités sur des sols déjà saturés par les pluies des jours précédents ont engendré  des inondations catastrophiques sur les secteurs cités précédemment. On a en effet pu observer des crues extrêmement rapides de fleuves côtiers comme la Brague, la Frayère ou le Riou de Mandelieu. Ces cours d'eau ont vu leur débit et leur niveau augmenter extrêmement rapidement sous l'orage, certains prenant plusieurs mètres en seulement quelques minutes et emportant tout sur leur passage. 

Importants dégâts le long de la Brague à Biot le 4 octobre 2015 - Nice-Matin

Outre ces crues exceptionnelles et rapides, de très importants ruissellement urbains ont également été observés, notamment entre Cannes et Antibes où de véritables torrents ont dévalé les rues durant plusieurs dizaines de minutes, emportant de nombreux véhicules et endommageant des dizaines de bâtiments. 

Importants dégâts en plein Cannes le 4 octobre 2015 - France 3 Régions

Le bilan humain est particulièrement lourd puisqu'au moins 20 personnes ont perdu la vie durant la soirée du 3 octobre 2015 entre Mandelieu et Antibes, dont 8 à Mandelieu et 5 à Cannes. Le bilan matériel est également important avec 14 communes plus ou moins lourdement sinistrées dans les Alpes-Maritimes, 65 000 personnes et 8 000 entreprises sinistrées 70 000 véhicules endommagés et des dégâts s'élevant à environ 605 millions d'euros. 

Lourds dégâts à Biot suite à de forts ruissellements urbains - Nice-Matin

Retrouvez d'autres événements marquants dans la Chronique depuis 1850 >> et l'Almanach >>

Auteur : Tristan Bergen

Le réseau suisse de surveillance des glaciers vient de publier un rapport très inquiétant. Les glaciers du pays ont perdu un quart de leur volume en seulement 10 ans ! La fonte des glaciers suisses observée durant cet été 2025 a été très importante.

Un recul de 25% en seulement 10 ans !

Très chaud dans les Alpes avec des pics de chaleur parfois records jusqu'en haute montagne, cet été 2025 a causé beaucoup de tort aux glaciers alpins. Le volume des glaciers suisses a reculé de 3%, soit la 4ème baisse la plus importante du siècle, après les -3,5°C de 2003, les -4,4% de 2023 et les -5,9% de 2022. Comme le montre le graphique ci-dessous, les dernières années ont été particulièrement difficiles pour les glaciers alpins suisses, enregistrant un recul important année après année.

Changement du volume des glaciers suisses par an (en %) de 2000 à 2025 - via Matthias Huss

Le recul des glaciers est particulièrement important depuis le début du XXIème siècle. En Suisse, leur volume total représentait près de 75 kilomètres cube en 2000 tandis qu'il n'est plus que de 45 kilomètres cube en 2025 ! Plus impressionnant encore, la baisse s'est accélérée au cours des dix dernières années. Entre 2015 et 2025, 25% du volume des glaciers suisses a fondu ! Un recul d'un quart de la masse des glaciers en seulement 10 ans est alarmant...

Évolution du volume des glaciers suisses (en kilomètres cube) de 2000 à 2025 - via Matthias Huss

Les tristes images d'un recul majeur

Même les plus imposants glaciers suisses reculent à une vitesse importante. Lors des canicules des derniers étés, les températures étaient positives jusqu'aux pics montagneux les plus hauts de l'arc alpin. Lorsque l'on compare avec les photos du siècle dernier, la différente est alarmante ! Ci-dessous, le glacier de Gries dont l'étendue de glace a reculé de plusieurs kilomètres par rapport au siècle dernier, métamorphosant totalement le pays.

Recul majeur du glacier de Gries (Suisse) entre 1919 et 2025 - via Matthias Huss

Pour les plus petits glaciers, ce n'est pas un recul mais bien une disparition totale que l'on constate. Ce sont plusieurs centaines de petits glaciers qui ont totalement disparu, comme le Vadret Da Triazza que l'on voit sur le comparatif ci-dessous, situé dans l'est de la Suisse. La haute montagne change radicalement et ce processus s'est considérablement accéléré depuis une dizaine d'années. À terme, tous les glaciers alpins sont menacés.

Disparition totale du glacier Vadret da Triazza (Suisse) entre 1936 et 2025 - via Melaine Le Roy

Éboulements : conséquences graves jusqu'en vallée

En fragilisant les glaciers, le réchauffement climatique provoque également des éboulements en montagne. En effet, les températures anormalement élevées entraînent une fonte du permafrost. Ces sols constamment gelés dégèlent, ce qui les rend instable. Il n'est pas rare que l'eau de la fonte circule sous le glacier, fragilisant sa base et pouvant conduire à une rupture brutale, engendrant alors un éboulement. Certains de ces éboulements sont massifs et peuvent atteindre les vallées en faisant des dégâts.

Schéma montrant l'effondrement d'un glacier - infographie Le Parisien

C'est notamment ce qui s'était produit le 29 mai 2025 dans le canton du Valais en Suisse. Une partie très importante du glacier du Birch s'était effondrée, dévalant les pentes de la montagne à une vitesse folle et venant s'écraser sur le village de Blatten, situé en contrebas. Ce sont environ 3 millions de tonnes de glace et de roche qui avaient recouvert une bonne partie du village, totalement enseveli. L'éboulement fut si puissant qu'il avait généré des secousses sismiques de magnitude 3,1 ! Le village avait été évacué 10 jours plus tôt mais un éleveur de moutons avait perdu la vie. Cette catastrophe illustre les conséquences majeures de la fonte des glaciers, qui ne se limitent pas qu'à un recul de la glace.

Comparaison avant/après l'éboulement du village de Blatten (Suisse) - photos SRF CH

Auteur : Alexandre Slowik

La puissante tempête Amy va frapper l'Écosse dès la soirée du vendredi 3 octobre 2025. Cette dépression influencera aussi la France avec le retour de la pluie et d'un vent soutenu durant les journées de vendredi et samedi.

Amy : une tempête explosive en Écosse !

Alimentée par l'air subtropical soulevé à l'avant des ouragans Humberto et Imelda, la tempête Amy est en train de se creuser sur l'Atlantique. Elle va présenter un développement dit "explosif", c'est à dire que la dépression va se creuser extrêmement rapidement au nord-ouest des Îles Britanniques. En moins de 24 heures, la pression au centre de la tempête passera de 980 hPa à moins de 950 hPa ! Amy circulera d'abord au nord de l'Irlande avant de frapper de plein fouet l'Écosse en soirée du vendredi 3 octobre 2025 et la nuit suivante.

Tempête "explosive" Amy au nord des Îles Britanniques ce vendredi 3 octobre 2025 - wxcharts.com

Boostée par un puissant courant jet en altitude, la tempête Amy s'annonce particulièrement virulente sur le nord des Îles Britanniques. Ce sont d'abord les côtes nord et l'ouest de l'Irlande qui subiront des rafales à plus de 100 km/h dès l'après-midi de vendredi mais les plus violentes rafales souffleront sur l'Écosse en soirée et jusqu'en nuit suivante. Elles pourront alors atteindre les 150 km/h sur les littoraux exposés et les hauteurs des Highlands ! En mer, des valeurs de 150 à 180 km/h sont modélisées !

Rafales maximales prévues sur les Îles Britanniques au passage de la tempête Amy les 3 et 4 octobre 2025 - meteociel.fr

Un temps agité aussi en France

Si la France ne sera pas directement touchée par la tempête Amy, elle va tout de même en subir des conséquences. Cette vaste dépression apportera le retour des nuages sur l'ensemble du territoire ce vendredi 3 octobre 2025. Une perturbation amènera des pluies faibles à modérées sur un large quart nord-ouest, gagnant le centre en soirée. Samedi 4 octobre, le front pluvieux s'enfoncera de l'Aquitaine au nord-est en s'accompagnant d'un vent soutenu. Il sera suivi par des averses et de fortes rafales de vent en Manche. La Méditerranée, quant à elle, restera au sec.

Prévisions météo en France les vendredi 3 et samedi 4 octobre 2025 - Météo Villes

S'il n'est nullement question de tempête en France, le vent va tout de même souffler. Sensible dès vendredi près de la Manche, il atteindra son pic d'intensité samedi 4 octobre 2025 avec des rafales atteignant 90 km/h en Manche et Mer du Nord. Des pointes de 100 km/h ne sont pas exclues sur les caps exposés (comme le Cap Gris-Nez). Un vent soutenu accompagnera aussi le passage de la perturbation, si bien qu'une grande partie du pays aura droit à des rafales de 50 à 60 km/h. Sur les reliefs des Vosges et du Jura, des pointes à plus de 80 km/h sont envisagées au passage du front.

Rafales de vent maximales prévues en France le samedi 4 octobre 2025 - meteologix.com

Ensuite, une accalmie se mettra en place dès le dimanche 5 octobre et la semaine prochaine sera de nouveau dirigée par les hautes pressions.

Auteur : Alexandre Slowik

Paradoxalement, les premiers frimas de l'automne sont parfois plus difficiles à vivre que ceux de l'hiver. Plusieurs raisons l'expliquent, notamment l'absence de chauffage collectif pour ceux qui sont concernés.

Organismes plus habitués et chauffage pas encore activé

À cette saison, l'automne ne fait que débuter et nos organismes ont été habitués durant plusieurs mois à connaître des températures estivales, entre nuits douces et journées chaudes. Ainsi, notre sensibilité à la fraîcheur est augmentée car nous ne sommes plus habitués aux températures automnales. Si un coup de fraîcheur important survient, comme ce fut le cas cette année, le choc thermique peut alors être important. Il faut dire que la France vient de vivre sa dernière décade de septembre la plus fraîche depuis 2008 avec une anomalie de -2,2°C. Du 23 au 26 septembre, les températures diurnes sont parfois restées 7 à 9°C sous les normales, à des niveaux dignes de la Toussaint !

Écart à la normale des températures du 23 au 26 septembre 2025 - Météo France

À cela, il faut ajouter un autre facteur qui joue un rôle majeur le refroidissement des habitations. Or - dans de nombreux immeubles - le chauffage collectif n'est généralement activé qu'autour de la mi-octobre. Par conséquent, les coups de fraîcheur intervenant à cette saison se déroulent sans chauffage pour 12 à 13 millions de français ! À températures extérieures égales, celles des habitations sont donc plus basses qu'en hiver. Ce facteur est important et rend la fraîcheur du début d'automne plus pénible à vivre. Certains habitants concernés par le chauffage collectif doivent parfois employer des chauffages d'appoint pour pallier aux températures trop basses dans leurs logements.

Le chauffage collectif n'est souvent activé qu'autour de la mi-octobre - photo d'illustration

Le degré jour : une mesure des besoins de chauffage

Un indicateur a été mis au point afin d'évaluer le climat et ses répercussions en matière de besoin de chauffage : le degré jour. Il représente la différence entre la température d’une journée donnée et un seuil de température de référence (on retient la valeur de 18°C comme seuil de confort). Pour chaque jour, le nombre de degrés jours est déterminé en faisant la différence entre la température de référence (18°C) et la moyenne des températures minimale et maximale de ce jour. S'il fait 2°C le matin et 14°C l'après-midi, cela donne une moyenne de 8°C. On fait donc 18-8 = 10 degrés jours. On peut ensuite additionner ces degrés jours pour obtenir un total sur le mois ou une saison. Notons que les degrés jours ne peuvent pas être négatifs car si la température moyenne est de 18°C ou plus, on estime qu'il n'y aucun besoin de chauffage.

Formule pour calculer les degrés jours unifiés - via enoptea.fr

Ainsi, le nombre de degrés jours donne une bonne indication (même si elle n'est pas parfaite) des besoins de chauffage et permet d'être calculé pour chaque ville. Évidemment, la plus grosse partie des degrés jours est comptabilisée lors de la saison froide, surtout d'octobre à avril. En toute logique, on enregistre beaucoup plus de degrés jours dans le nord que dans le sud. À Lille-Lesquin, on est souvent proche de 2500 degrés jours par an tandis que la moyenne tourne plutôt autour de 1500 à Marseille. Généralement, c'est sur les côtes corses que le taux annuel de degrés jours est le plus bas tandis que la Lorraine est souvent en tête au niveau des taux les plus hauts.

Degrés jours annuels à Lille-Lesquin, Paris-Orly et Marseille-Marignane entre 2015 et 2019 - via openergy.fr

Les besoins diminuent avec le réchauffement climatique

Les données publiées par l’Agence européenne pour l’environnement, relatives aux degrés-jours de chauffe révèlent une métamorphose du climat hivernal.

Par exemple, à Paris, les besoins de chauffage sont désormais équivalents à ceux de Bordeaux au début des années 80 ! 

Degrés jours durant la saison froide en France ainsi que l'évolution des besoins de chauffage comparée à d'autres villes entre le début des années 80 et maintenant - infographie Le Parisien 

Auteur : Alexandre Slowik

Octobre a débuté. Si ce mois marque généralement l'accélération de la baisse des températures, il peut encore offrir de belles journées douces et ensoleillées. Quelles sont les tendances ?

Vers une semaine prochaine calme et lumineuse

Après la dégradation attendue cette fin de semaine, les hautes pressions reviendront très rapidement dès le début de la semaine prochaine. En effet, cette semaine du lundi 6 au dimanche 12 octobre 2025 s'annonce largement dominée par les hautes pressions de l'Atlantique au bassin méditerranéen. Le cœur de l'anticyclone devrait se positionner sur le proche-Atlantique, permettant de protéger la France et d'éloigner les perturbations, bien que des débordements nuageux pourront toucher occasionnellement les régions du nord.

Anomalie de pressions en semaine du lundi 6 au dimanche 12 octobre 2025 - ECMWF

Ainsi, la semaine du 6 au 12 octobre 2025 s'annonce calme sur la France. Comme un flux d'ouest à nord-ouest très mou est envisagé, les régions du nord seront assez fréquemment exposées à des débordements nuageux tandis que le soleil aura bien plus de facilité à s'imposer en allant vers le sud. Notons que des grisailles matinales seront parfois présentes dans le nord et l'est du territoire. Globalement, la semaine s'annonce lumineuse, particulièrement au sud où elle s'annonce agréable.

Météo dominante envisagée en semaine du lundi 6 au dimanche 12 octobre 2025 - Météo Villes

Côté températures, celles-ci devraient repartir à la hausse dès le début de la semaine prochaine, après avoir reculé au cours du week-end. Elles se situeront souvent légèrement au dessus des normales, notamment dans les régions du sud où le soleil sera plus franc. Ces régions peuvent donc s'attendre à des après-midi très agréables entre soleil et douceur. Plus au nord, la douceur sera moins nette et les passages nuageux plus fréquents apporteront un ressenti un peu moins plaisant. Notons qu'avec ce temps calme, les nuits seront généralement bien fraîches.

Anomalie thermique envisagée en semaine du lundi 6 au dimanche 12 octobre 2025 - Météo Villes

Un mois d'octobre peu arrosé ?

Globalement, les tendances à long terme envisagent un mois d'octobre 2025 à dominante anticyclonique. Ainsi, les précipitations devraient s'avérer assez discrètes, particulièrement dans les régions du sud où le déficit pluviométrique serait marqué, selon le modèle américain ci-dessous. Ce temps sec et anticyclonique favoriserait un ensoleillement excédentaire avec de fréquentes journées de soleil et de douceur, du moins pour la partie sud de la France.

Anomalie pluviométrique envisagée en octobre 2025 - NOAA

Toutefois, les tendances actuelles envisagent un possible tournant plus humide avant la fin du mois et notamment pour la dernière décade. À partir du 20 octobre 2025, modèles américain comme européen projettent un recul des hautes pressions vers la Méditerranée avec le retour d'une météo plus humide sur une large moitié nord de la France, tandis que les régions méditerranéennes conserveraient un temps sec. Bien évidemment, ces modélisations à long terme sont à prendre avec des pincettes, même si les principaux modèles semblent s'accorder pour le moment.

Anomalie pluviométrique envisagée en semaine du 20 au 26 octobre 2025 - NOAA

En résumé, ce mois d'octobre 2025 devrait encore offrir de belles journées d'arrière-saison avec des après-midi ensoleillés et doux, particulièrement dans les régions de la moitié sud. Cela semble un peu plus mitigé pour les régions septentrionales, plus fréquemment concernées par des débordements nuageux voire humides.

Auteur : Alexandre Slowik

Nous arrivons à la saison où les mers de nuages se multiplient. Ces "océans" de nuages bas sont souvent admirés depuis les pentes des reliefs lors des séquences anticycloniques. Explications et images.

Mer de nuages : comment ça marche ?

On parle de "mer de nuages" lorsque les nuages bas (bien souvent des stratus) s’accumulent dans les plaines et vallées, tandis que les sommets et reliefs environnants émergent au-dessus de cette couche nuageuse. Vu d'en haut, le paysage donne l’impression d'un océan blanc, d'où la métaphore maritime. Outre les montagnes, on peut aussi observer les mers de nuages en plaine à l'aide de drone, qui se sont démocratisés ces dernières années. L'immense majorité des mers de nuages s'observe en période anticyclonique, lorsque l'air est peu brassé (une condition indispensable aux nuages bas).

Lorsqu'une mer de nuages se forme, les sommets montagneux passent au dessus d'un "océan de nuages" - via Les Carroz

Les situations anticycloniques sont les plus favorables aux mers de nuages. En effet, lorsque l'air est peu brassé, l'air froid et humide s'accumule près du sol tandis qu'une couche d'air plus doux et plus sec le surplombe. On parle alors d'inversion thermique : il fait plus froid dans la plaine ou la vallée que sur les hauteurs. Cette situation est idéale pour la formation d'une mer de nuages, qui se forme alors au niveau de la limite entre l'air froid & humide et l'air doux & sec. En fonction des conditions météorologiques locales, l'épaisseur de la mer de nuages peut varier de quelques dizaines à plusieurs centaines de mètres.

Situation météorologique d'inversion, entraînant une mer de nuages - schéma Serge Soyez, lacdemontagne.fr

Des saisons et des zones plus favorables

Si les mers de nuages sont possibles toute l'année, il y a des saisons bien plus favorables que d'autres à leur observation. Dans la majorité des régions de France, ce phénomène trouve son apogée entre deux mois avant et après le solstice d'hiver, lorsque le Soleil brille peu et que le sol se refroidit rapidement. Près des mers, le printemps est plus propice car l'eau est encore froide alors que l'air se réchauffe, provoquant des nuages bas, et donc des mers de nuages sur les côtes montagneuses (Pays Basque, Méditerranée, etc). Enfin, rappelons que la présence d'un anticyclone favorise grandement le phénomène.

Saison la plus propice à l'observation des mers de nuages en France - Météo Villes

Les régions les plus propices sont celles proposant de très fortes hauteurs de culminance (différence d'altitude entre un point bas et un point haut), dans une région de vastes plaines ou dans des bassins favorables aux retenues d'humidité. D'ailleurs, ces zones sont souvent appelées "balcons" en géographie. Certains sommets particulièrement proéminents et faciles d'accès sont parmi les plus beaux spots du pays. On peut citer, par exemples, le Hohneck, le sommet du Puy-de-Dôme, le Pilat, le Salève, le col de Tende ou le pic du Midi.

Zones de relief les plus propices à l'observation des mers de nuages en France 

De beaux exemples ces derniers jours

Avec le retour des hautes pressions et une humidité encore importante dans les basses couches (liée à la goutte froide), le week-end fut le théâtre de nombreuses mers de nuages. Dans les Alpes, de nombreux sommets ont émergé au dessus des nuages bas, tandis que les vallées étaient dans la grisaille. La vue ci-dessous provient du Pic Blanc à l'Alpe d'Huez en Isère (3330 mètres). Comme la couche de nuages bas était épaisse, seuls les sommets les plus élevés pouvaient l'observer.

Mer de nuages vue depuis le sommet du Pic Blanc (3330m) à l'Alpe d'Huez (38) ce samedi 27 septembre 2025 - skaping

Non loin de l'Alpe d'Huez, la station de sports d'hiver où les mers de nuages sont les plus spectaculaires et les plus facilement visibles est probablement celle de Chamrousse. Cette station est située sur un balcon, à 1600 m au-dessus de la vallée du Gévaudan. Notre caméra installée depuis 2003 en témoigne d'ailleurs régulièrement >>> Depuis 22 ans, nous effectuons d'ailleurs des prévisions météo détaillée pour cette station de sports d'hiver - un cas unique en France >>> meteo-chamrousse.com

Notre caméra de Chamrousse installée depuis 2003 est probablement LA caméra des mers de nuages >>>

Comme les Alpes, les pentes des Pyrénées sont également très propices à l'observation des mers de nuages. Ce fut le cas ce week-end, comme l'illustre ce superbe cliché pris à Corsavy dans les Pyrénées-Orientales ce dimanche. La photo a été prise à 1450 mètres d'altitude, alors que toutes les altitudes situées au dessus de 1000 mètres passaient au dessus de la mer de nuages.

Mer de nuages vue de Corsavy (66) à 1450 mètres ce dimanche 28 septembre 2025 - Astrid Neveu via infoclimat.fr

Comme nous l'avons évoqué, les mers de nuages ne sont pas forcément réservées à la montagne. Lorsque la couche de nuages bas est mince, il suffit de se rendre sur un point haut environnant pour passer au dessus et pouvoir l'admirer. Le cliché ci-dessous, pris à Autun en Saône-et-Loire ce dimanche, en est un parfait exemple. La commune n'est pourtant pas située en montagne et se trouve à une altitude d'environ 300 mètres. Depuis ses rues, on était bien souvent dans le brouillard.

Mer de nuages à Autun (71) le matin du dimanche 28 septembre 2025 - skaping

Auteur : Alexandre Slowik

Ces prochaines heures, les ouragans Humberto et Imelda vont fusionner au dessus de l'Atlantique. Cette interaction rare entre deux phénomènes cycloniques se nomme l'effet Fujiwara. Notre article vous explique tout.

Qu'est-ce que l'effet Fujiwara ?

Nommé en 1921 par le météorologue japonais Sakuhei Fujiwhara, l'effet Fujiwara (qui s'écrit avec ou sans le H) décrit l'interaction qui survient entre deux cyclones tropicaux lorsque ces derniers évoluent à proximité l’un de l’autre. Lorsqu'ils se rapprochent à moins de 1.400 kilomètres de distance, leurs circulations atmosphériques respectives commencent à s'influencer. Au lieu de suivre une trajectoire indépendante, les deux systèmes entrent dans une sorte de danse tourbillonnante autour d’un point commun, un peu comme deux patineurs se saisissant par les mains.

Schéma de l'effet Fujiwara entre deux systèmes cycloniques - Wikipedia

Cette "danse" entre les deux systèmes s'accélère à mesure qu'ils se rapprochent l'un de l'autre. Il y a ensuite trois scénarios possibles : la rotation mutuelle (les deux systèmes interagissent mais restent indépendants), la fusion (le système le plus puissant absorbe le second, formant une dépression plus vaste) ou l'éloignement (l'interaction cesse et les deux systèmes reprennent leur route indépendamment). L'évolution dépend de la puissance des systèmes et de la distance qui les séparent. Précisons qu'en cas de fusion, cela ne donne pas forcément un système plus puissant. En effet, la fusion tend à déstructurer l'ouragan en perturbant le mur de l'œil. Il n'est donc pas rare d'observer un affaiblissement transitoire avant une nouvelle intensification (ou non). 

Effet Fujiwara entre les typhons Parma et Melor en Mer de Philippines le 6 octobre 2009 - MODIS

L'effet Fujiwara est rare, bien qu'il se produit un peu plus fréquemment dans la partie nord-ouest du Pacifique, surtout car on observe un plus grand nombre de systèmes tropicaux dans cette zone, comparativement à l'Atlantique, qui est donc un bassin moins propice à ce phénomène.

Humberto et Imelda : effet Fujiwara et fusion

Actuellement situés à l'est des USA au dessus des eaux de l'Atlantique, l'ouragan Humberto (catégorie 2) et la tempête tropicale Imelda (qui s'apprête à redevenir ouragan de catégorie 1) se rapprochent l'un de l'autre et interagissent. Dans ce cas, l'effet Fujiwara est même une aubaine car Humberto (au nord) attire Imelda et l'éloigne des côtes américaines, évitant un impact sur la terre. C'est une fusion qui va se produire. Plus puissant, Humberto va absorber Imelda, donnant naissance à un seul et même ouragan. Cette fusion va déstructurer Humberto, qui devrait perdre son statut d'ouragan jeudi 2 octobre 2025.

Humberto et Imelda vont fusionner ce mercredi 1er octobre 2025 en soirée - Ventusky

Cette fusion va contribuer à alimenter l'activité dépressionnaire sur le nord de l'Atlantique. Il y aura des conséquences indirectes sur l'Europe et la France puisqu'une dépression très creuse est envisagée sur les Îles Britanniques ce week-end des 3 et 4 octobre 2025, apportant de la pluie et du vent sur la France. Cette dépression devrait être nourrie par l'air subtropical soulevé par Humberto et Imelda.

Auteur : Alexandre Slowik

L'ouragan Humberto capturé depuis l'ISS le 28 septembre 2025 - NASA

Une semaine majoritairement calme et sèche

Après une semaine du 22 au 28 régulièrement nuageuse et humide sous l'influence d'une goutte froide stagnant sur l'ouest de l'Europe et la France, le temps s'améliore pour cette semaine du 29 septembre au 5 octobre sur notre pays.

En effet, la goutte froide s'est décalée vers l'est du continent, ce qui a laissé la place aux hautes pressions, celles-ci s'étendant de l'Atlantique jusqu'à la Scandinavie et à la Russie en ce début de semaine.

Animation des géopotentiels à 500hPa sur l'Europe du 29 septembre au 3 octobre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

Ainsi, le temps va rester calme et sec sur notre pays dans les prochains jours, en témoignent les cartes des cumuls de précipitations envisagés jusqu'à vendredi 3 octobre avec simplement quelques averses attendues sur l'est du pays, notamment en milieu de semaine entre la Côte d'Azur et la Corse.

Cumuls de précipitations attendus sur la France jusqu'au 3 octobre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

Néanmoins, le temps devient plus incertain à partir du week-end, les principaux modèles de prévisions envisageant le retour d'un temps plus humide et perturbé sur notre pays pour cette fin de semaine en liaison à la circulation d'une vaste zone dépressionnaire aux abords des îles britanniques.

Situation prévue pour le week-end des 4 et 5 octobre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

Des incertitudes persistent toutefois pour cette fin de semaine, incertitudes qui sont liées à l'activité cyclonique sur le bassin Atlantique-nord et notamment l'évolution de l'ouragan Humberto.

Humberto conditionnera le retour du temps perturbé sur notre pays

L'ouragan Humberto évolue actuellement au sud des Açores en tant qu'ouragan majeur de catégorie 4. Heureusement, celui-ci ne devrait pas impacter de terres habitées dans les prochains jours mais remonter au large de la côte est des États-Unis avant d'être repris par la circulation atmosphérique principale en milieu de semaine et d'entamer sa course vers l'ouest/nord-ouest.

Évolution de la trajectoire du cyclone Humberto jusqu'au 2 octobre 2025 – National Hurricane Center

Celui-ci atteindra donc les abords de l'Europe en fin de semaine, évoluant en tempête post-tropicale avant de se diriger vers les abords des îles britanniques.

Evolution des geopotentiels sur l'Atlantique entre le 29 septembre et le 5 octobre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

Sa trajectoire exacte n'est néanmoins pas encore bien cernée à partir du 2/3 octobre, ce qui n'est pas étonnant pour ce type de système. Or, cette trajectoire sera déterminante pour l'évolution du temps pour le week-end des 4/5 octobre.

En effet, si l'ex Humberto circule plutôt au nord des îles britanniques, le temps devrait rester relativement peu perturbé sur notre pays avec même potentiellement un regain de douceur/chaleur sur la France durant le week-end. En revanche, si celui-ci circule plus au sud, alors le week-end pourrait s'avérer bien plus humide et perturbé sur la majorité du pays avec en plus des températures rafraîchies par l'arrivée d'air plus océanique.

Comparaison des modélisations des modèles GFS et ECMWF pour le samedi 4 octobre 2025 – via WX CHARTS

Ainsi, deux scénarios radicalement différents s'opposent pour le moment pour le week-end. Il conviendra donc de suivre attentivement l'évolution des prévisions pour les prochains jours afin de voir quel scénario prendra l'avantage.
 

Vous pouvez suivre l'évolution de ces prévisions grâce à notre bulletin quotidien >>

Auteur : Tristan Bergen

Dégâts dans la région de Saragosse après les inondations du 28 septembre 2055 - EFE Noticias

Les restes de l'ouragan Gabrielle

En fin de semaine dernière, l'ouragan Gabrielle a fait parler de lui sur le continent européen. En effet, après avoir effectué sa transition extra tropicale du côté des Açores, le système s'est échoué sur le Portugal ce week-end en apportant des intempéries parfois notables sur l'ouest de la péninsule ibérique.

Animation de l'approche de l'ex-cyclone Gabrielle sur la péninsule ibérique – Meteosat

Cette dépression s'est ensuite rapidement comblée à la fin du week-end, s'isolant sur le sud de l'Espagne entre ce dimanche 28 septembre et ce lundi 29 septembre 2025. De ce fait, le flux s'est orienté au sud-est sur la côte est de l'Espagne, apportant de l'air très humide et instable sur ces régions, notamment entre Tarragone et Alicante.

Situation atmosphérique sur la péninsule ibérique entre le 28 et le 29 septembre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

Ainsi, la situation est devenue très favorable à la formation de virulents orages très pluvieux sur ces régions dès ce dimanche 28 septembre. Les services météorologiques espagnols ont d'ailleurs lancé une alerte maximale dès la mi-journée pour plusieurs régions de l'est du pays pour violents orages et pluies diluviennes.

Alerte rouge sur la côte est de l'Espagne en milieu de journée du 28 septembre 2025 – AEMET

De violents orages et inondations ce 28 septembre 

Le risque s'est rapidement concrétisé sur ces régions puisque de violents orages peu mobiles se sont effectivement formés en seconde partie de journée sur les secteurs cités précédemment, entraînant des inondations parfois notables. La région de Saragosse et plus largement une partie de l'Aragon fut par exemple particulièrement touchée en fin de journée avec des précipitations diluviennes, atteignant par exemple 29mm en seulement 10 minutes à Andorra, ou encore 54,8mm en 1 heure à Ainsa-Sobrarbe.

Importantes inondations près de Saragosse en Espagne en fin de journée du 28 septembre 2025 – AraInfo

En soirée et nuit suivante, ce sont notamment les régions littorales situées entre le delta de l'Ebre et le secteur de Valence qui ont été les plus touchées par ces orages très pluvieux avec localement plus de 150mm relevés en seulement quelques heures.

Cumuls de précipitations en 24h sur l'est de l'Espagne au matin du 29 septembre 2025 – AEMET

Là aussi des inondations locales ont été recensées, touchant d'ailleurs des secteurs déjà concerné par les inondations exceptionnelles d'octobre 2024.

Orage nocturne sur la commune du Port de Sagunt sur la côte est de l'Espagne dans la nuit du 28 au 29 septembre 2025 – Photo via Twitter @minervagra

Un risque restant important jusqu'à demain

En ce 29 septembre, la situation reste compliqué sur les régions déjà touchées ces dernières heures. En effet, des orages parfois forts et très pluvieux continuent de remonter sur la côte est de l'Espagne ce lundi et ce jusqu'à demain mardi, touchant notamment les secteurs allant du delta de l'Ebre à Valence.

Animation des cumuls de précipitations jusqu'au 30 septembre 2025 sur l'Espagne – Modèle arome via WX CHARTS

Localement, les cumuls pourront dépasser les 200 voire 300mm d'ici demain mardi, notamment dans la région de Valence, qui reste très sensible aux fortes pluies depuis les inondations majeures de l'automne 2024. Le modèle arome de Météo-France entrevoit par exemple des cumuls de plus de 400/500mm sur le secteur d'ici mercredi, une situation à surveiller de très près!

Cumuls de précipitations sur la région de Valence en Espagne d'ici le mercredi 1er octobre 2025 - Arome-HD

Les services météorologiques espagnols ont ainsi de nouveau issu une alerte rouge sur la côte est du pays, évoquant notamment des cumuls sous orages très importants et un risque notable d'inondations.

Alerte rouge sur l'est de l'Espagne ce 29 septembre 2025 – AEMET

Ce matin, les orages ont d'ailleurs déjà engendré des difficultés notables sur certains secteurs, notamment dans la région de Gandia où plus de 120mm ont été relevés en quelques heures, dont 50mm en seulement 20 minutes !

Inondations dans la région de Gandia en Espagne ce 29 septembre au matin – Via Twitter : Adrian VT

Auteur : Tristan Bergen

La France vit une semaine exceptionnellement fraîche avec des températures situées largement sous les normales. Mais cette fraîcheur parfois record remet-elle en question le réchauffement global ?

Une semaine particulièrement fraîche sur la France

Ces derniers jours, la fraîcheur se montre marquée pour la période sur la France. Sous l'influence d'une goutte froide, les températures sont restées très en-dessous des moyennes sur la majorité du pays, se situant parfois plus de 10°C sous les normales d'une dernière décade de septembre.

Anomalies de températures sur l'Europe pour la journée du 25 septembre 2025 – TropicalTidBits

Outre des minimales régulièrement inférieures à 10°C voire même 5°C dans les secteurs les plus froids au nord comme au sud, ce sont également les températures maximales qui se sont montrées remarquablement fraîches. Le 24 septembre, de nombreux records de froid ont été enregistrés avec par exemple pas plus de : 

• 12.1°C à Nemours - Ancien record de 12.8 °C le 23/09/2025
• 11.6°C à Courdimanche - Ancien record de 13.2 °C le 22/09/1996
• 11.6°C à La Brosse-Montceaux - Ancien record de 11.7 °C le 16/09/1986
• 11.4°C à Fontainebleau - Ancien record de 12.9 °C le 23/09/2025
• 11.2°C à Torcy - Ancien record de 12.3 °C le 22/09/1996
• 10.9°C à Nangis - Ancien record de 11.8 °C le 25/09/1993
• 10.9°C à Changis - Ancien record de 11.5 °C le 26/09/2010
• 10.8°C à Aulnois-sous-Laon  - Ancien record de 11.2°C le 22/09/1996
• 10.5°C à Esternay - Ancien record de 11.3 °C le 26/09/2010
• 10.5°C à Magnanville - Ancien record de11.1 °C le 22/09/1996
• 10.5°C à Saint-Léger - Ancien record de 10.8 °C le 22/09/1996
• 10.4°C à Juniville - Ancien record de 11.3 °C le 23/09/1974
• 10.2°C à Linay - Ancien record de 10.6 °C le 16/09/1986
• 9.3°C à  Blesmes - Ancien record de 10.4°C le 26/09/2010

On a également pu relever : 

• 11,1°C à Orly : seconde maximale la plus froide en septembre depuis 1949
• 10,9°C à Paris-Montsouris : 4ème maximale la plus froide en septembre depuis 1873
• 10,5°C à Metz : seconde maximale la plus froide en septembre depuis 1936
• 9,1°C à Limoges : seconde maximale la plus froide en septembre depuis 1973

Maximales relevées sur la France durant la journée du 24 septembre 2025 – Météo-Villes

Ainsi, les températures sont remarquablement basses sur la France et une partie de l'ouest de l'Europe depuis plusieurs jours. Mais cela remet-il en question le réchauffement climatique ?

Une fraîcheur localisée et temporaire

Tout d'abord, il est important de noter que l'extension géographique de cette fraîcheur parfois remarquable est assez limitée. Si celle-ci concerne une large partie de l'Europe, on notera tout de même que les températures sont situées au-dessus des normales du côté des Balkans et de la péninsule ibérique mais également du côté de la Scandinavie où celles-ci sont même très douces pour une fin septembre.

À l'échelle du globe, on note que, comme le plus souvent ces dernières années, les anomalies positives de températures sont majoritaires, concernant par exemple une large partie de l'Asie ou encore de l'Amérique du Nord.

Anomalies de températures sur le globe en ce 26 septembre 2025 – Climate Reanalyzer

De plus, si on regarde l'évolution des températures à 2m en France depuis le début de l'année, on se rend compte que cette période de fraîcheur, même si celle-ci se montre marquée, est minoritaire comparé aux périodes de températures anormalement douces voire chaudes.

Évolution de l'indicateur thermique sur la France du 1er janvier au 25 septembre 2025 – Via infoclimat.fr

Par exemple, si les températures étaient situées 2,9°C sous les moyennes le 24 septembre, ce qui a déjà été le cas 6 fois dans l'année, des anomalies de 2,9°C au-dessus des normales sont bien plus récurrentes puisque cette valeur a été atteinte ou dépassée 63 fois depuis le 1er janvier.

Anomalies de températures sur la France depuis le 1er janvier – Via Serge Zaka

Cette période de fraîcheur marquée est également très temporaire, simplement provoquée par l'isolement d'une goutte froide sur l'ouest de l'Europe et principalement la France. De l'air froid s'est en effet détaché des abords des pôles pour venir s'isoler sur notre pays de façon temporaire, ce qui n'est en aucun cas gage d'une tendance plus fraîche annihilant la tendance du réchauffement global.

Du 1er janvier au 25 septembre, la température moyenne à l'échelle de la France atteint 15,28°C, soit la quatrième valeur la plus élevée sur cette période depuis le début des relevés, ce qui prouve bien que cette période de fraîcheur n'est pas du tout représentative de la tendance observée ces dernières années. En effet, si 2025 se trouve à la quatrième place, 2022, 2020 et 2023 complètent le podium se situant respectivement à la 1ère, 2ème et 3ème place.

Moyenne de l'indicateur thermique national du 01/01 au 25/09 depuis 1930 – infoclimat.fr

Auteur : Tristan Bergen

L'ouragan Gabrielle s'apprête à toucher les Açores et finira sa course sur le Portugal, après avoir perdu son statut d'ouragan. Il apportera du mauvais temps, entre vents forts et pluies orageuses.

Gabrielle sur les Açores avant de s'échouer au Portugal

Désormais ouragan de catégorie 1 (après avoir atteint la catégorie 4), l'ouragan Gabrielle poursuit sa route en direction de l'Europe. Il s'apprête à toucher l'archipel des Açores, qui sera secoué par des vents très violents ce vendredi 26 septembre 2025. Gabrielle devrait ensuite perdre son statut d'ouragan samedi 27 septembre, devenant une tempête tropicale puis une dépression post-tropicale en atteignant le sud du Portugal dimanche 28 septembre.

Trajectoire de l'ouragan puis tempête Gabrielle jusqu'au lundi 29 septembre 2025 - NOAA

Gabrielle touchera l'archipel des Açores ce vendredi 26 septembre 2025 en matinée, en tant qu'ouragan de catégorie 1. On redoute des rafales de vent atteignant 150 à 180 km/h dans le centre de l'archipel. Certaines modélisations vont même jusqu'à 200 km/h ! Les îles les plus exposées sont celles de Faial, Pico, São Jorge, Graciosa et Terceira. Les services météo portugais ont placé ces îles en vigilance rouge ce vendredi de minuit jusqu'à midi.

Rafales prévues au passage de l'ouragan Gabrielle aux Açores ce vendredi 26 septembre 2025 en matinée - meteologix.com

Comme évoqué, Gabrielle faiblira après son passage sur les Açores et perdra son statut d'ouragan. Elle ne sera plus qu'une dépression post-tropicale au moment de toucher le Portugal continental. Ainsi, il n'est pas prévu de vents tempétueux sur le pays et selon la plupart des scénarios, les rafales ne devraient pas excéder 60-70 km/h sur les côtes portugaises ce dimanche (les plus importantes sont prévues au large). Toutefois, la météo s'annonce agitée avec le passage d'averses et d'orages sur le pays.

Rafales prévues au passage de la dépression Gabrielle au Portugal le dimanche 28 septembre 2025 - meteologix.com

Des ouragans jusqu'en Europe ?

En 2005, Vince fut le premier système tropical à toucher terre en Europe. Sa vie d'ouragan fut très brève, atteignant la catégorie 1 le 9 octobre 2005 au nord-ouest de l'archipel portugais de Madère avant d'être rétrogradé au stade de tempête tropicale dès le 10 octobre. Le lendemain, le 11 octobre, il fut rétrogradé au stade de dépression tropicale et toucha terre près de Huelva en Espagne. Si la dépression n'avait plus rien d'un ouragan et ne générait plus de vents tempétueux, le système possédait encore des caractéristiques tropicales en touchant les terres européennes. Il a généré des pluies abondantes et quelques inondations.

Trajectoire de l'ouragan puis tempête Vince du 9 au 11 octobre 2005 - Hurricane Central

Plus récemment, l'ouragan Ophélia a marqué les mémoires en 2017. Cet ouragan était alors devenu le tout premier ouragan majeur (catégorie 3) de l'histoire à circuler aussi près de l'Europe. En effet, il était de catégorie 3 en circulant au sud de l'archipel des Açores, alors à moins de 1500 km des côtes portugaises. Il avait toutefois incliné sa trajectoire et entamé une transition extra-tropicale puis perdu son statut d'ouragan en se transformant en une forte tempête qui avait frappé durement l'Irlande. Les vents avaient soufflé jusqu'à 190 km/h et provoqué le décès de 3 personnes.

L'ex-ouragan Ophélia atteignant l'Irlande le 17 octobre 2017 - NOAA, MODIS

Le cas le plus remarquable est toutefois celui de Leslie, en octobre 2018. Même si l'ouragan n'avait jamais dépassé la catégorie 1, il avait eu une longue vie de plus de trois semaines sur l'Atlantique. Si Leslie fut aussi exceptionnel, c'est parce que l'ouragan avait conservé son statut jusqu'aux portes de l'Europe ! Malgré son déplacement au dessus d'eaux à 20°C, Leslie n'avait perdu son statut d'ouragan qu'à 135 km au sud-ouest de Porto ! Jamais un ouragan ne s'était autant rapproché des côtes européennes ! Leslie était encore une forte tempête au moment de toucher le Portugal. On avait relevé jusqu'à 176 km/h sur la côte en soirée du 13 octobre 2018 ! 300.000 foyers avaient été privés d'électricité et le bilan fut d'un mort et 28 blessés.

Vents atteignant le stade d'ouragan (en rouge) et de tempête tropicale (en orange) au passage de Leslie en octobre 2018 - NOAA

Auteur : Alexandre Slowik

Ces dernières heures, les températures se sont enfoncées sous les normales et la neige a fait son grand retour dans les stations de montagne, offrant de jolis paysages. Les Pyrénées et les Alpes sont les plus concernées.

Retour de la neige dans les Pyrénées mardi

Ce mardi 23 septembre 2025, les Pyrénées furent les premières à renouer avec les chutes de neige. En cours de nuit et de matinée, la limite pluie/neige s’est abaissée jusqu'aux alentours de 1700 mètres. Les paysages ont notamment blanchi à partir de 1900-2000 mètres. Dans le domaine des stations, un petit manteau blanc s'est constitué, comme l'illustrent ces images sur le domaine de La Mongie à 2250 mètres d'altitude.

Chutes de neige à La Mongie (65) à 2250 mètres ce mardi 23 septembre 2025 - skaping

Certains secteurs ont reçu une dizaine de centimètres de neige, métamorphosant les paysages alors que des températures remarquablement douces étaient enregistrées jusqu'à la fin de la semaine dernière ! La photo ci-dessous a été prise au refuge Campana de Cloutou à une altitude de 2.225 mètres. On mesurait alors 8 centimètres de neige au sol ce mardi 23 septembre 2025.

8 cm de neige fraîche au Refuge Campana de Cloutou (65) à 2225 mètres ce mardi 23 septembre 2025 - refuge

Au tour des Alpes ce mercredi

Ce mercredi 23 septembre 2025, ce fut au tour des massifs des Alpes de connaître leurs premières véritables chutes de neige de la saison. Dès l'aube, on constatait un manteau blanc dans de nombreux domaines, comme l'illustre le superbe cliché ci-dessous pris sur le domine d'Arêches-Beaufort en Savoie. Les sols étaient blancs dès 2000 mètres d'altitude mais d'autres averses se sont déclenchées en journée, faisant baisser la limite pluie/neige.

Réveil enneigé à Arêches-Beaufort (73) à 2200 mètres ce mercredi 24 septembre 2025 - webcam HD

En effet, les flocons se sont ensuite abaissés autour de 1700 mètres d'altitude en cours d'après-midi de ce mercredi 24 septembre 2025 dans certains massifs du nord des Alpes, notamment sur la partie frontalière de la chaîne. La photo ci-dessous a été prise dans la station de Val-d'Isère en Savoie, à une altitude de 1800 mètres. De fortes averses de neige se produisaient à la mi-journée, recouvrant rapidement le paysage et lui redonnant des teintes hivernales, quelques jours après des températures remarquablement douces.

Fortes chutes de neige à Val-d'Isère (73) à 1800 mètres ce mercredi 24 septembre 2025 - via Météo-Alpes

Des flocons aussi dans le Massif Central

Même si elle est tombée dans des proportions plus anecdotiques, la neige a aussi fait son grand retour sur les sommets du Massif Central. En matinée de ce mercredi 24 septembre 2025, on a pu observer les premiers flocons mouillés autour de 1400 mètres d'altitude. En grimpant vers le Mont Aigoual, à 1567 mètres, un petit saupoudrage était parfois constaté, comme le montre le cliché ci-dessous. En plaine, les températures sont particulièrement fraîches puisque Limoges n'a pas dépassé 9°C mardi puis 10°C mercredi.

Petit saupoudrage de neige près du Mont-Aigoual à 1550 mètres ce mercredi 24 septembre 2025 - Climatographe - Observatoire

Ces chutes de neige en montagne en septembre n'ont rien d'exceptionnel. Dans le passé, on retrouve de très nombreux exemples, dont le dernier remonte à la mi-septembre 2024. L'an dernier, il avait même neigé sur les sommets des Vosges et du Jura, encore plus tôt dans la saison.

Auteur : Alexandre Slowik

La France subit des conditions particulièrement automnales, entre grisaille, pluie et fraîcheur marquée pour la saison. Quand peut-on espérer le retour du soleil et de la douceur ?

Goutte froide, humidité et fraîcheur marquée

La France subit actuellement une météo très automnale causée par une goutte. Cette anomalie instable, associée à une poche d'air froid en altitude, circule actuellement directement au dessus de notre pays, comme le montre la carte ci-dessous. Coupée de la circulation générale, cette goutte froide est très peu mobile et tend à stationner au dessus de notre territoire, apportant un enchaînement de journées automnales.

Goutte froide au dessus de la France ce mercredi 24 septembre 2025 - wxcharts.com

Sous l'influence de cette goutte froide, une grande partie de la France subit des conditions météorologiques très automnales. La nébulosité est importante avec un soleil très discret ou totalement absent sur une grande partie du territoire, particulièrement des régions centrales vers le nord-est. Ce sont les régions du nord-est qui subissent les pluies les plus fréquentes. Il faut se rendre sur les régions côtières pour bénéficier de davantage d'éclaircies.

Image satellite du mercredi 24 septembre 2025 à la mi-journée - Sat24

Outre la grisaille et l'humidité, la fraîcheur est également marquante. Les températures qui concernent actuellement la France se situent très largement en dessous des normales de saison. Durant l'après-midi du mardi 23 septembre 2025, le déficit atteignait souvent -7 à -10°C du sud-ouest au nord-est de la France ! À Limoges, la température maximale a plafonné à 8,9°C mardi après-midi, une valeur plus de 10°C sous les moyennes de saison ! Une telle anomalie fraîche devient rare à l'ère du réchauffement climatique. 

Anomalie thermique en après-midi du mardi 23 septembre 2025 - meteologix.com

À quand l'amélioration ?

La grisaille, l'humidité et la fraîcheur domineront encore les journées des jeudi 25 et vendredi 26 septembre 2025. La goutte froide aura moins d'influence à compter de ce week-end des 27 et 28 septembre 2025. Si les nuages seront encore majoritaires, ils laisseront passer davantage d'éclaircies et les précipitations deviendront rares, malgré un petit front pluvieux prévu sur la pointe bretonne samedi puis de la Vendée au Nord dimanche. Avec le ciel un peu plus lumineux, les températures gagneront plusieurs degrés, s'établissant généralement entre 18 et 22°C dimanche après-midi, se rapprochant des normales.

Prévisions météo pour les samedi 27 et dimanche 28 septembre 2025 - Météo Villes

Non seulement cette amélioration sera loin d'être franche mais elle pourrait aussi être contrariée par une nouvelle goutte froide dès le début de la semaine prochaine. En effet, les dernières modélisations envisagent la possibilité de la formation d'une nouvelle goutte froide au dessus du nord de la France vers les lundi 29 et mardi 30 septembre 2025. Si ce scénario venait à se vérifier, il garantirait une météo nébuleuse, humide et fraîche. Pour l'heure, il n'est possible de faire aucune affirmation car les gouttes froides sont des phénomènes difficiles à anticiper, y compris à court terme.

Goutte froide possible sur le nord de la France le mardi 30 septembre 2025 - wxcharts.com

Pour le moment, aucun retour franc de conditions calmes, lumineuses et douces ne semble se profiler, bien que la fraîcheur sera moins marquée à compter de ce week-end. Les possibilités de gouttes froides entretiennent le doute quant à la poursuite des conditions fraîches et humides pour la semaine prochaine. Il faudra suivre l'évolution des prévisions dans les prochains jours.

Auteur : Alexandre Slowik

L'ouragan Gabrielle circule au dessus des eaux de l'Atlantique, à l'est des Bermudes. Il va se rapprocher de l'Europe dans les prochains jours et aura probablement une influence sur la météo en France ce week-end des 27 et 28 septembre 2025.

L'ouragan Gabrielle en route vers les Açores

L'ouragan Gabrielle s'est nettement intensifié en ce début de semaine, atteignant la catégorie 4 ce lundi 22 septembre 2025. Il est ainsi devenu le deuxième ouragan majeur (catégorie 3 ou plus) de la saison 2025 sur l'Atlantique. Il circule actuellement à plusieurs centaines de kilomètres à l'est des Bermudes et migre désormais vers l'est en prenant la direction de l'Europe. Comme on le voit sur la carte ci-dessous, l'archipel des Açores pourrait être impacté dès la nuit de jeudi à vendredi.

Trajectoire de l'ouragan Gabrielle jusqu'au samedi 27 septembre 2025 - NOAA

Le cône ci-dessous correspond à la probabilité d'enregistrer des vents atteignant au moins la force d'une tempête tropicale. On constate que l'archipel des Açores est fortement exposé, notamment ses îles nord-ouest où les probabilités d'avoir des vitesses de vent dignes d'une tempête tropicale sont jugées de 60 à 70% selon le dernier bulletin du NHC américain. La période à risque couvre surtout la nuit de jeudi à vendredi et la matinée du vendredi 26 septembre 2025.

Probabilité de vents atteignant la force d'une tempête tropicale jusqu'au 27 septembre 2025 - NOAA

Ce sont les îles du nord-ouest de l'archipel qui sont les plus exposées au passage de l'ouragan Gabrielle. Il s'agit notamment de Corvo et Flores, les plus au nord-ouest, mais aussi des îles Faial, Pico, Graciosa, São Jorge, et Terceira. Certains scénarios sont inquiétants, comme celui du modèle européen de ce mardi matin, avec des rafales qui pourraient atteindre les 200 km/h dans les parages de ces îles ! Cette prévision sera à affiner mais un risque notable existe pour les Açores.

Rafales de vent vues par le modèle européen sur l'archipel des Açores en fin de nuit du vendredi 27 septembre 2025 - meteologix.com

Quelles conséquences pour la France ?

En France, il n'est aucunement question de se préparer à l'arrivée d'un ouragan. Toutefois, Gabrielle aura tout de même une influence sur la météo de l'hexagone. Gabrielle devrait perdre son statut d'ouragan après avoir passé les Açores puis perdre ses caractéristiques tropicales avant d'approcher les côtes européennes. En l'état actuel des modélisations, il est fortement probable que la dépression vienne se combler dans les parages du Portugal. Les scénarios qui l'envoient vers l'Irlande sont désormais minoritaires. La France ne serait donc pas directement impactée.

Trajectoires probables de l'ouragan puis de la dépression Gabrielle jusqu'au dimanche 28 septembre 2025 - polarwx.com

Si le scénario qui apparaît le plus probable venait à se vérifier (décalage puis comblement de la dépression vers le Portugal), la France ne serait pas directement concernée par les conséquences de l'ex-ouragan Gabrielle. Cependant, cette dépression et son afflux d'air doux devrait tout de même permettre aux températures de remonter quelque peu en France au cours du week-end des samedi 27 et dimanche 28 septembre 2025. Par ailleurs, vous aurez peut-être constaté que les prévisions ont beaucoup évolué ces derniers jours (surtout dès ce week-end), du fait du caractère difficilement prévisible des ouragans et de leurs restes. Ces phénomènes ont une fâcheuse tendance à réduire la fiabilité des prévisions.

Masse d'air à 850 hPa (vers 1500m) du vendredi 26 au dimanche 28 septembre 2025 - wxcharts.com

Auteur : Alexandre Slowik

Une fraîcheur très automnale s’est installée sur la France avec des températures largement sous les normales. Dans le passé, des épisodes encore plus marquants ont pu se produire à cette époque de l’année.

Une fraîcheur actuelle marquée

Après les chaleurs tardives enregistrées jusqu'à samedi dernier, les températures se sont effondrées dès dimanche et plongent sous les normales. Les températures qui concernent actuellement la France se situent très largement en dessous des normales de saison. Cet après-midi du mardi 23 septembre 2025, le déficit atteindra souvent -7 à -10°C du sud-ouest au nord-est de la France ! Une telle anomalie fraîche devient rare à l'ère du réchauffement climatique.

Anomalie thermique en après-midi du mardi 23 septembre 2025 - meteologix.com

Du 10 au 16 Septembre 2024

Pas besoin de remonter très loin pour retrouver la trace d’une météo très fraîche en septembre. L’an dernier, la fraîcheur avait fait une arrivée remarquée dès le début de la deuxième décade du mois. Du 10 au 16 septembre, la France vit une séquence excessivement fraîche. Les premières gelées matinales surviennent et la neige s’invite déjà sur les reliefs, y compris sur les sommets des Vosges et du Jura ! Les stations alpines sont déjà enveloppées d’un manteau blanc.

Plusieurs centimètres de neige au sol à Avoriaz (74) à 1800m le 13 septembre 2024 - skaping

Septembre 2017

Le mois de septembre 2017 est un bel exemple d’automne débutant en fanfare ! Il y a 8 ans, la France vivait des conditions excessivement fraîches. Durant les trois premières semaines du mois de septembre, le thermomètre affiche un déficit national proche de -2°C par rapport aux normales en vigueur. Les nuages sont abondants et donnent de fréquentes pluies. En montagne, la neige débarque de manière précoce. Le 14 septembre 2025, la neige tombe dans les stations du nord des Alpes.

Anomalie thermique quotidienne en septembre 2017 en France - Météo France

Première décade de septembre 1992

En 1992, l’automne météorologique avait démarré par une impressionnante coulée d’air frais venue directement du Groenland ! Du 1er au 10 septembre 1992, l’anomalie thermique en France plonge à -3,4°C par rapport aux normales en vigueur !  Alors que nous ne sommes encore qu’au début du mois de septembre, les températures maximales plafonnent parfois vers 12°C dans l’est ! Le 4 septembre, des chutes de neige tombent dès 1200 mètres dans le nord des Alpes, à des niveaux très bas si tôt dans la saison !

Température à 1500 mètres le 4 septembre 1992 - wetterzentrale.de

Septembre 1972

Le mois de septembre 1972 est le deuxième plus frais observé en France depuis le début des mesures ! Une fraîcheur sensible débarque notamment le 11 septembre et domine largement jusqu’à la fin du mois. Ce sont notamment les températures minimales qui frappent avec des gelées précoces observées dès les 11 et 12 septembre 1972 ! Le matin du 11 septembre, on relève 0°C à Nevers et -2°C à Romorantin dans le Centre. Des gelées blanches sont observées dans de nombreuses régions. Le gel sera régulièrement observé jusqu’en fin de mois.

Températures minimales du 11 septembre 1972 - infoclimat.fr

Début septembre 1965

Le mois de septembre 1965 figure parmi les plus frais qu’ait connu la France. C’est durant la première semaine du mois que le déficit thermique est le plus important avec des températures dignes d’un mois de novembre. La rentrée des classes se déroule sous une météo épouvantable. Les températures plafonnent parfois entre 10 et 12°C du sud-ouest aux régions centrales et la pluie arrose de nombreuses régions. En montagne, la neige apparaît dès 1200 mètres !

2 septembre 1965 épouvantable entre pluie et fraîcheur - Chronique Météo Villes

Cette liste est non-exhaustive. Vous pouvez vous replonger dans les épisodes du passé via notre chronique >>>

Auteur : Alexandre Slowik

Le département des Côtes d'Armor a subi des inondations notables et malheureusement meurtrières entre le 21 et le 22 septembre 2025, consécutives à des cumuls de pluie exceptionnels.

De nombreux orages peu mobiles engendrant des inondations

Si une dégradation pluvio-orageuse intense a concerné le sud-est de la France ce dimanche 21 septembre 2025, la Bretagne et notamment les Côtes d'Armor ont également subi un épisode pluvio-orageux exceptionnel.

Sous l'influence d'une goutte froide plongeant vers le golfe de Gascogne, une instabilité marquée s'est en effet développée durant la journée sur le nord de la Bretagne et notamment le département des Côtes d'Armor, alimentée par de l'air bien humide venu de la Manche.

Situation atmosphérique du 21 septembre 2025 sur la France – Image satellite via meteociel.fr

C'est notamment en seconde partie de journée que l'instabilité s'est renforcée sur ce secteur avec la formation d'orages peu mobiles et surtout très pluvieux. La région de Paimpol fut particulièrement concernée avec un orage stationnaire déversant d'importantes quantités de précipitations sur le secteur. On a en effet pu relever 61,4mm en moins de deux heures sur la station de la ville dont 34,6mm en seulement une heure.

Inondations à Paimpol (22) en cours d'après-midi du 21 septembre 2025 – Photo : Sylvain Aime via Météo-Bretagne

Ces orages peu mobiles ont perduré tout l'après-midi sur le département, engendrant des inondations locales mais parfois notables.

Inondations au port du Légué à Saint-Brieuc en après-midi du 21 septembre 2025 – Photo : Radio France - Johan Moison

Plusieurs trombes marines se sont également produites près de Paimpol sous ces orages stationnaires, sans toutefois s'approcher de la bande littorale.

Trombes marines au large immédiat de Paimpol (22) dans l'après-midi du 21 septembre 2025 – Tony le Bastard

De nombreuses difficultés de circulation ont été signalées sur la région, tout comme de nombreuses interventions des services de secours. Les précipitations parfois fortes ont d'ailleurs persisté la nuit suivante sur le secteur, notamment dans la région de Guingamp où les inondations se sont localement montrées très importantes.

C'est notamment le secteur de Ploumagoar au sud-est de Guigamp qui fut le plus touché, l'eau inondant plusieurs quartiers de la ville. Malhreuseusement, une victime est à signaler dans ce secteur, une femme de 55 ans dont le véhicule a été emporté en fin de nuit de dimanche à lundi.

Importantes inondations à Ploumagoar (22) en fin de nuit du 21 au 22 septembre 2025 – Mairie de Ploumagoar

L'épisode a pris fin en ce lundi 22 septembre au matin sur le secteur. Au total, 1500 appels aux pompiers ont été enregistrés sur les Côtes d'Armor depuis le début de l'épisode et 400 interventions ont été réalisées par les services de secours. De nombreux foyers étaient également privés d'électricité.

Des cumuls exceptionnels et localement records !

Cet épisode pluvio-orageux s'est montré exceptionnellement marqué sur les Côtes d'Armor. En effet, on a pu relever jusqu'à :

• 108mm à Paimpol
• 95,9mm à Saint-Brieuc
• 66,5mm à Belle-Isle-en-Terre
• 57,5mm à Lanleff
• 44,6mm sur l'Île de Bréhat

Cumuls de précipitations sur les Côtes d'Armor entre le 21 et le 22 septembre 2025 – Meteociel

Ces cumuls représentent parfois des records sur les secteurs les plus touchés. À Saint-Brieuc par exemple, l'ancien record journalier de 55,5mm le 3 octobre 2020 a été pulvérisé durant cette journée du 21 septembre. Également les lames d'eau estiment plus de 150mm en seulement 24h dans le secteur de Plouha, ce qui constituerait un record départemental durant ce laps de temps.

Auteur : Tristan Bergen

Toulon sous les eaux le 21 septembre au soir - Var-Matin

Une dégradation pluvio-orageuse particulièrement marquée a concerné une partie du sud-est de la France ce 21 septembre, notamment les abords de la vallée du Rhône et la région PACA où des orages diluviens ont engendré des inondations parfois très importantes.

Orages parfois forts et très pluvieux en journée près de la vallée du Rhône

Si les premiers orages se sont déclenchés en matinée sur le sud-est, c'est notamment durant l'après-midi que ceux-ci se sont montrés les plus virulents. En effet, une ligne d'orages peu mobiles s'est formé en seconde partie de journée entre les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et la Drôme, départements qui avaient d'ailleurs été placés en vigilance orange Orages et Pluie-Inondation par Météo-France la veille.

Rapidement, les inondations se sont multipliées sur les secteurs impactés par ces orages peu mobiles et surtout très pluvieux.

Inondations à Roquemaure (30) dans l'après-midi du 21 septembre 2025 – Capture vidéo via Météo Sorguaise et Avignonnaise

C'est notamment dans le Vaucluse que les intensités se sont montrées les plus importantes. On a par exemple pu relever 111.3mm en seulement 3 heures à Avignon, un nouveau record pour cette station sur ce laps de temps devant les 91,4mm relevés en 2010.

Cette ligne d'orages peu mobiles s'est ensuite décalé au fil des heures vers l'est, engendrant des inondations parfois notables sur son passage comme du côté de Vitrolles dans les Bouches-du-Rhône en fin d'après-midi.

Inondations à Rognac près de Vitrolles en fin d'après-midi du 21 septembre 2025 – Photographie : Pomponette via La Météo du 13

Ce fut ensuite au tour de l'agglomération marseillaise d'être touchée en début de soirée avec là encore des intensités pluvieuses particulièrement marquées, engendrant d'importants ruissellements et des inondations sur la ville. 

Inondations dans le quartier de la Joliette à Marseille ce 21 septembre 2025 – Photographie : Métropole Aix-Marseille

Les intensités pluvieuses se sont montrées localement exceptionnelles et même records avec 18.1 mm en 6 minutes (ancien record de 15.6 mm le 17/08/2022), 36.1 mm en 15 minutes (32.2 mm le 19/09/2000) et 66.2 mm en 30 minutes (56.2 mm le 19/09/2000).

Orages diluviens en soirée entre Cassis et Toulon

C'est après la tombée de la nuit que la ligne orageuse a atteint un maximum d'intensité entre l'extrême sud-est des Bouches-du-Rhône et le sud du Var. La ville de Cassis a par exemple pu enregistré un cumul impressionnant de 62,1mm en 1 heure entre 19 et 20h, ainsi que d'importants ruissellements et inondations.

Importantes inondations au port de Cassis (13) suite au passage de l'orage diluvien – Vidéo : Valérie Cassis

Par la suite, c'est du côté de Sanary-sur-Mer dans le Var que les intensités se sont montrées les plus fortes avec jusqu'à 94mm relevés en une heure sur la station de la ville, dont 32,2mm en seulement 10 minutes et 56,6mm en 20 minutes.

Toulon fut ensuite concernée avec là encore des intensités pluvieuses exceptionnelles et des inondations parfois catastrophiques en pleine agglomération. On a pu là aussi relever des intensités records de 20.6 mm puis 19.4 mm en 6 minutes (ancien record de 17 mm le 25/09/2006), 47.4 mm en 15 minutes (40.8 mm le 25/09/2006), 77.7 mm en 30 minutes (61.4 mm le 25/09/2006) et 89.5 mm en 1 heure (83 mm le 24/09/2006).

Importantes inondations urbaines à Toulon le 21 septembre 2025 au soir – Via Météo Côte-d'Azur

Le quartier du Pont du Luas fut particulièrement touché avec plus d'un mètres d'eau dans certaines rues et plusieurs véhicules emportés par les flots

Inondations catastrophiques dans le quartier du Pont du Luas à Toulon le 21 septembre au soir – Captures vidéo : Sabine Perez

L'orage s'est ensuite peu à peu décalé en mer durant la soirée, permettant aux secours d'intervenir sur l'agglomération toulonnaise. Un temps plus calme a ensuite repris le dessus en cours de nuit suivante même si 3300 foyers étaient toujours privés d'électricité en début de journée du 22 septembre.

Des cumuls particulièrement importants

Même si les orages se sont heureusement montrés assez mobiles, les cumuls se ont montrés localement très importants sur le sud-est de la France, notamment entre Vaucluse, Bouches-du-Rhône et Var. On a ainsi pu relever sur l'épisode :

• 148,5mm au Castellet (83)
• 139.2mm à Saint-Saturnin-Lès-Avignon (84)
• 133,1mm à Avignon (84)
• 126,4mm à Beaumont du Ventoux (Mont Serein) (84)
• 124,8mm à Carpentras (84)
• 122,9mm à Toulon (83)
• 119,8mm à Cabrières-d'Avignon (84)
• 112,8mm à Merindol (84)
• 112,4mm à Eyragues (13)
• 109,6mm à Porquerolles (83)

Cumuls de précipitations sur l'épisode sur le sud-est de la France – Fond de carte : Keraunos.org

On notera également que l'orage diluvien a adopté une structure particulièrement aboutie sur le Var en soirée du 21 septembre, adoptant une structure caractéristique d'orage en V. Outre la pluie, l'intensité électrique fut également remarquable sous cet orage avec jusqu'à 13 000 éclairs en seulement une heure !

Image satellite du 21 septembre au soir sur le sud-est de la France – Via keraunos.org

Auteur : Tristan Bergen

Les températures jouent aux montagnes russes... Après une fin de semaine particulièrement chaude, de l'air froid en provenance du pôle Nord a fait chuter les températures de manière spectaculaire ce week-end. Et cet air très frais a bien l'intention de s'installer durablement sur la France, mettant un terme définitif à l'été. La France sera d'ailleurs particulièrement concernée par cette anomalie froide, atteignant en moyenne 3 à 6° en-dessous de la normale du lundi 22 au lundi 29 septembre.  

De l'été à l'automne en seulement l'espace de 24 heures !

Entre samedi et dimanche, une baisse de température notable a été observée, particulièrement du Sud-ouest au Massif central et aux régions de l’Est (où les températures atteignaient parfois 30 °C la veille). Le passage du front froid et la persistance de précipitations parfois abondantes ont entraîné une chute moyenne de 10 à 15 °C en 24 heures. 

Tweet issu du compte Twitter @Meteovilles

Une descente froide directement venue du pôle !

Cette fraîcheur assez exceptionnelle et liée à une descente froide tout droit venue du pôle Nord qui a débuté en milieu de semaine dernière et va peu à peu envahir toute l'Europe occidentale dans les prochains jours. 

Évolution de la température de la masse d'air à 850 hPa jusqu'à vendredi 26 septembre - modèle Météo WRF - site METEOCIEL

Une goutte froide sur la France

Cette descente polaire maritime va venir s'isoler sur la France sous forme d'une goutte froide d'altitude qui persistera durant plusieurs jours. Elle aura même tendance à faire du surplace sur les régions de l'Est jusqu'en fin de semaine. Cette situation contribuera à maintenir l'air très frais, d'autant que les nuages seront très nombreux et l'amplitude thermique entre le matin et l'après-midi sera très limitée. Nous arrivons en effet à une saison où le soleil est moins puissant - et dans ce type de situation, l'humidité et les nuages présents dans les basses couches de l'atmosphère n'évoluent que lentement en cours de journée.

Évolution de la température 500 hPa jusqu'à vendredi 26 septembre - modèle Météo WRF - site METEOCIEL

Des températures diurnes très basses pour la saison 

Par conséquent, les températures resteront basses pour fin septembre tout au long de la semaine, notamment les après-midi et surtout sur les régions de l'Est (là où la goutte froide d'altitude persistera avec une nébulosité conséquente).

Prévisions des anomalies de température à 2 m du sol jusqu'à vendredi 26 septembre - modèle Météo européen - site METEOCIEL

Les températures maximales prévues ce dimanche 21 septembre (valables jusqu'au samedi 27) seront généralement inférieures à 20°C, et même comprises entre 11 et 15°C du Nord-est au Massif-central jusqu'en fin de semaine… Certaines villes des régions méditerranéennes seront également concernées par cette fraîcheur.

Prévisions des températures maximales quotidiennes entre lundi 22 et samedi 27 septembre selon notre site meteo-villes.com

Parfois proche des records de fraîcheur

Certains records de fraîcheur pour un après-midi de fin septembre seront peut-être battus, mais d'une manière générale on en sera assez loin, notamment dans l'Ouest et le Sud.

Records des températures maximales les plus basses mesurées pour une fin septembre (du 20 au 30 septembre) depuis le début des mesures - selon les tableaux climatologiques proposés dans chacun des sites expertisés de meteo-villes.com

Tout au long de la semaine, l'indicateur thermique nationale sera largement inférieur aux normales avec un minimum d'environ 5°C en-dessous de la moyenne entre mercredi et jeudi.

En France, les fins septembre les plus fraîches depuis 1930 ont été observées en 1931, 1974, 1979 et 2008.

Prévisions de l'évolution de l'indicateur thermique national jusqu'au 28 septembre en France et moyenne thermiques pour la période du 21 au 28 septembre depuis 1930. Site Infoclimat.fr

Auteur de l'article : Guillaume Séchet

L'automne astronomique débutera ce 22 septembre 2025, marquant la fin de la saison estivale et le début de la transition vers la saison froide. À quoi s'attendre pour cet automne 2025 ?

Une fin septembre bien automnale ?

L'automne semble arriver à point nommé cette année. En effet, ce week-end des 20 et 21 septembre marquera la transition d'un temps estival vers une masse d'air bien plus fraîche. Cet air frais aura envahi tout le pays en début de semaine prochaine, apportant donc un ressenti bien automnal sur la quasi totalité de la France pour le début de l'automne astronomique.

Or, la zone dépressionnaire responsable de ce changement de temps pourrait stationner aux abords de la France (voire sur la France) durant la semaine du 22 au 28 septembre, assurant donc la persistance d'un temps humide et frais sur notre pays pour le début de l'automne.

Anomalies de températures et de précipitations sur la France pour la fin septembre 2025 – ECMWF

Octobre : plutôt doux et humide ?

Les principaux modèles de prévisions semble s'accorder à un temps plutôt doux mais également assez humide sur la France pour ce mois d'octobre. Selon le modèle européen, la France serait régulièrement soumise à une influence océanique, apportant un temps humide sur la majorité du pays, le tout sous des températures situées globalement au-dessus des normales de la période (ce qui n'empêcherait pas quelques périodes plus calmes et des journées fraîches).

Anomalies de températures et de précipitations sur la France pour le mois d'octobre 2025 – ECMWF

Cette tendance va d'ailleurs dans le sens du scénario du modèle américain CFS, même si celui-ci est un peu plus timoré, tant au niveau des anomalies de températures qu'au niveau des anomalies de précipitations. Selon ce modèle, octobre 2025 verrait des conditions plutôt de saison sur notre pays même si la douceur se montrerait plus récurrente. Aucune véritable anomalie ne semble se dégager sur ce modèle.

Anomalies de températures et de précipitations sur la France pour le mois d'octobre 2025 – CFS

En résumé, le mois d'octobre 2025 pourrait présenter un temps globalement de saison, assez perturbé (notamment selon le modèle européen) avec des perturbations assez récurrentes sous une influence vraisemblablement à dominante océanique. Au niveau des températures, pas de grande fraîcheur durable au programme car la douceur pourrait au contraire dominer, on peut par exemple imaginer des périodes de douceur assez marquées entrecoupées de courtes périodes plus rafraîchies (sans excès) au gré des fronts pluvieux.

Novembre : Doux et plus sec ?

Selon le modèle européen, ce mois de novembre 2025 pourrait se montrer plus calme avec des périodes anticycloniques plus récurrentes, en témoignent les anomalies de précipitations sèches modélisées sur la France, excepté près de la Méditerranée où les pluies et orages pourraient se montrer plus récurrents. Là encore, la douceur pourrait dominer avec des températures restant globalement au-dessus des normales.

Anomalies de températures et de précipitations sur la France pour le mois de novembre 2025 – ECMWF

Le modèle américain propose un scénario sensiblement similaire à nouveau, à savoir des températures restant globalement au-dessus des normales de la période, de façon plus franche que le mois précédent. La tendance sèche est moins franche sur ce modèle, excepté sur le sud-ouest du pays mais on note également une tendance humide plus affirmée sur le sud-est près de la Méditerranée.

Anomalies de températures et de précipitations sur la France pour le mois de novembre 2025 – CFS

Dans l'ensemble on pourrait donc s'attendre à un mois de novembre sensiblement plus calme avec des périodes anticycloniques plus récurrentes sur les ¾ de la France mais on surveillera néanmoins un risque d'épisodes pluvio-orageux près de la Méditerranée. Au niveau des températures, les moyennes resteraient une nouvelle-fois au-dessus des normales de la période, notamment si les hautes pressions se montrent récurrentes.

Nos tendances saisonnières réactualisées tous les 15 jours sont disponibles ici >>> 

Auteur : Tristan Bergen

Si les derniers jours se sont montrés calmes, ensoleillés et même estivaux sur la majorité de la France, la situation évolue en cette fin de semaine. En effet, la zone dépressionnaire responsable de cette remontée chaude s'approche peu à peu de l'Europe de l'ouest, engendrant de ce fait l'arrivée d'air océanique plus frais et dépressionnaire par l'Atlantique dans le courant du week-end. Cet air océanique envahira la totalité de la France d'ici lundi matin.

Animation des températures à 850 hPa sur l'Europe du 19 au 23 septembre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

Comme régulièrement dans ce type de situation, l'arrivée de cet air dépressionnaire plus frais en altitude sur des basses couches encore chaudes va engendrer une dégradation pluvio-orageuse marquée sur notre pays, dégradation qui balaiera la France d'ouest en est entre samedi et lundi matin.

Vendredi 19 septembre 2025 

Les premiers orages devraient déjà se produire durant la nuit de vendredi à samedi, remontant de la Nouvelle-Aquitaine vers la Normandie en concernant également les Pays-de-la-Loire et une partie de la Bretagne. Ceux-ci ne présenteront néanmoins pas de sévérité particulière, excepté quelques fortes intensités pluvieuses temporaires, des rafales de vent parfois soutenues et une bonne activité électrique.

Risque orageux pour la nuit du vendredi 19 au samedi 20 septembre 2025 – Météo-Villes

Samedi 20 septembre 2025

C'est durant la journée de samedi que le risque d'orages parfois actifs devrait s'accentuer et se généraliser. Avec l'approche du thalweg d'altitude par l'Atlantique, l'instabilité augmentera graduellement au fil des heures sur un axe allant du sud-ouest aux frontières du nord et du nord-est.

Si ces orages resteront assez localisés durant l'après-midi, concernant surtout les régions allant de l'Île-de-France aux Hauts-de-France, c'est en soirée et nuit suivante que la dégradation principale s'organisera, d'abord sur le sud-ouest puis se propageant rapidement jusqu'au Massif-Central puis à la Bourgogne et à la Lorraine durant les heures nocturnes.

Risque orageux pour le samedi 20 septembre 2025 – Météo-Villes

Ces orages pourront notamment s'accompagner de précipitations intenses pouvant engendrer des inondations locales, de chutes de grêle et de fortes rafales de vent, notamment entre Île-de-France et Hauts-de-France en fin d'après-midi/soirée puis en soirée et nuit entre sud-ouest et Massif-Central.

Une vigilance orange sera probablement émise dans la journée de samedi et pour l'instant un certain nombre de département sont placés en bilan jaune. Voici comment ces orages se déplaceront probablement en cours de journée.

Dimanche 21 septembre 2025

L'air océanique s'avancera plus franchement sur notre pays en journée de dimanche, décalant ainsi le risque d'orages virulents vers le sud-est. Les restes du front orageux nocturne seront encore présents le matin entre le sud-ouest et le nord-est du pays avec quelques orages noyés dans une masse pluvieuse.

L'instabilité va toutefois rapidement se renforcer entre Occitanie et Massif-Central avec déjà un risque d'orages parfois actifs et peu mobiles près des Cévennes le matin, pouvant notamment apporter des précipitations intenses. Ce risque d'orages actifs se propagera jusqu'à la vallée du Rhône et ses abords dans l'après-midi, avant de se décaler vers les Alpes et les littoraux de la région PACA en soirée et nuit suivante.

Risque orageux pour le dimanche 20 septembre 2025 – Météo-Villes

C'est donc sur le sud-est que les orages les plus actifs sont attendus, notamment aux abords de la Méditerranée où l'instabilité sera plus importante. Ceux-ci pourront apporter des cumuls importants s'accompagnant donc d'un risque d'inondations locales, des chutes de grêle et des rafales de vent soudaines. Le risque d'orages forts concernera surtout les abords de la Méditerranée la nuit suivante.

À noter également qu'un risque orageux de masse d'air froid sera présent durant cette journée sur une partie du nord-ouest du pays, ne présentant pas de sévérité particulière excepté de fortes averses pouvant se mêler de grêle et quelques rafales de vent.

Lundi 21 septembre 2025 

L'air océanique aura envahit la majorité de la France ce lundi, engendrant de ce fait une instabilité moins importante. On surveillera toutefois les orages parfois virulents de la nuit pouvant encore traîner en début de journée entre Côte d'Azur et Corse, s'accompagnant notamment d'un risque de fortes précipitations et de cumuls notables.

Ailleurs, des orages de masse d'air froid sont attendus en journée sur une large partie du pays, restant généralement modérés avec un risque de fortes averses temporaires pouvant se mêler de petite grêle et de quelques rafales de vent.

Risque orageux pour le lundi 21 septembre 2025 – Météo-Villes

La suite de la semaine pourrait rester assez instable sous l'influence d'une goutte froide traînant aux abords de la France, mais la tendance devient plus incertaine et restera donc à confirmer dans les prochains jours.

Auteur : Tristan Bergen